IBM La France envisage de supprimer environ 5 % de ses effectifs dans le cadre d'un nouveau Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). Cette réorganisation impliquerait la suppression de plus de 200 postes au sein de la filiale française du géant informatique américain.
D'après la direction d'IBM France, cette décision relève de l'intégration de l'intelligence artificielle au sein de la société. « Nous avons décidé de réduire notre effectif pour pouvoir nous concentrer davantage sur les activités à forte valeur. 200 emplois vont en effet disparaître au profit de l'IA », affirme IBM.
Plus de 1 611 emplois supprimés depuis 2016 chez IBM France
La majorité des suppressions d'emplois annoncées par IBM concerneraient les fonctions supports. C'est-à-dire des postes sans contact direct avec les clients.
Il s'agit notamment des métiers liés à la rédaction de contratsau suivi de facturation, au marketing et aux ressources humaines.
Les représentants syndicaux craignent que ces nouveaux départs entraîne une surtaxe de travail pour les employés restants.
Ce n'est pas la première vague de départs volontaires chez IBM France ces dernières années. En 2021, 1251 postes avaient été suppriméset 360 en 2016.
Cette récurrence crée une atmosphère particulière au sein de l'entreprise. Certains salariés attendent presque avec impatience le prochain plan de départs volontaires pour pouvoir partir en préretraite.
Encore une suppression de près de 7 790 emplois jusqu'en 2030
C'est la première fois que la mention « remplacement par l'IA » apparaît de manière également récurrente dans la liste des postes visés par un plan de réduction d'effectifs chez IBM, selon un délégué syndical.
La direction affiche ouvertement ses ambitions d'automatiser 30 % des 26 000 emplois supports d'ici 5 ans grâce à l'intelligence artificielle.
Certaines tâches simples, comme le dépannage technique, sont déjà facilitées par l'IA au sein de l'entreprise via des assistants conversationnels.
Cependant, son utilisation pour recommander les augmentations salariales en ressources humaines levées d'interrogatoires.
Les représentants du personnel estiment que l'IA reproduit les mêmes biais que les humains, avec des augmentations moindres pour les travailleurs âgés. Ils déplorent un manque de transparence sur les critères cependant utilisés par l'outil d'évaluation.
Malgré ces inquiétudes, le PDG juge que certaines fonctions RH stratégiques, comme l'analyse de la productivité, ne seront probablement pas remplacés par l'IA dans les 10 prochaines années.
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